Sac Femme Miu Miu cuir et bandoulière
Chaque jour, elle ouvre la porte du placard où elle me séquestre. Elle me croit inerte, sans vie, passif. Je suis sa chose, sa propriété ; l’objet de ses fantasmes.
Je suis à sa merci.
Voilà trois semaines qu’elle me retient prisonnier. J’ignore quand et comment je pourrai enfin me libérer. Je commence à perdre espoir de revoir un jour les miens. Ma camisole de cuir entrave chacun de mes mouvements. Et le zip qu’elle a refermé sur ma bouche me condamne au mutisme. J’ai beau la supplier du regard, gémir, pleurnicher, rien n’y fait.
Chaque jour, c’est le même rituel. Les pans du placard s’entrebâillent et leurs gonds chougnent comme pour appuyer mes sanglots de rage. L’éclairage de l’appartement m’aveugle, alors que je la sens me saisir pour me déposer sur le lit.
Elle s’allonge près de moi et se met à fredonner. Toujours le même air ; une chansonnette pour enfant. Peut-être est-ce une comptine censée me rassurer. Pourtant, je suis pétrifié dès les premières notes. Car je sais où elle veut en venir. Je sais qu’elle va user de son pouvoir pour faire ce qu’elle veut de moi. Oh ! Rien de violent, au sens physique du terme tout du moins.
Comme chaque jour, elle me caresse. Douce torture me direz-vous… Moi, je ressens cela tel un abus d’autorité, une atteinte à ma liberté. Elle profite de mon carcan de cuir pour se livrer à des attouchements lascifs, que je ressens comme autant de gestes lubriques, qui troublent ma pudeur, mais – j’en conviens – émoustillent ma vertu.
C’est plus fort qu’elle ! Ses doigts glissent sur mon corps, flattent mes rondeurs, s’attardent le long de mes flancs… Mon embonpoint lui a tout de suite plu ! Mes courbes charnues éveillent ses sens. Pour elle, rien n’est plus sensuel qu’une panse au galbe généreux. Elle ouvre la fermeture à glissière et introduit sa main sous ma camisole. Elle aime particulièrement mon nombril. Ce petit bouton qui trône au milieu de ma bedaine rebondie n’échappe jamais à son exploration quotidienne.
— C’est comme un gros grain de beauté, chantonne-t-elle. Une décoration, une boursouflure inutile, mais terriblement excitante, rajoute-t-elle en souriant. Un rappel de naissance, comme si tu avais été créé autour de lui…
Entre majeur et index, elle le titille, puis poursuit ses effleurements en plaquant la paume de sa main jusqu’à mon bas-ventre. Sur ma peau, sa peau crisse légèrement. Je sens mes poils se hérisser et chanter sous l’effet de la palpation. Je connais ce manège ! Il me fait tourner la tête, me propulse vers des horizons obscurs mêlés de crainte et de plaisirs inavouables.
Je sais que je vais succomber. Je vais rester figé, paralysé, je vais la laisser faire et, comme chaque jour, je vais m’en vouloir, rougir de honte, gémir de ce plaisir infâme. Comme chaque jour depuis trois semaines, je vais me détester de l’avoir séduite dans cette maroquinerie de luxe, rue du Temple. D’avoir eu la naïveté de croire qu’elle pourrait devenir ma compagne et non une… geôlière. Aujourd’hui, me voilà lié à elle corps et âme, soumis à sa domination, jouet de ses fantasmes.
Or, comment pourrais-je empêcher ce qui m’apparaît d’heure en heure comme une fatalité ?
Alors, comme chaque jour, d’une main elle a serré les sangles reliées à mon corps. Ces anses de cuir qui me rattachent à elle, entravent ma chair comme une maîtresse son esclave. Ces liens qu’elle nomme mes poignées d’amour.
Et comme chaque jour, elle m’a jeté sur son épaule, a éteint le plafonnier et s’est avancée vers l’entrée de l’appartement. Elle a claqué la porte derrière elle et s’est engouffrée dans l’ascenseur.
Elle a quitté l’immeuble en me plaquant avec fermeté sous son bras, faisant mine de ne pas remarquer les regards en biais des passants. Certains sont même envieux, mais tous finalement se détournent, me condamnant à mon triste sort.
Puis, comme chaque jour, elle s’est dirigée vers la station de métro la plus proche, m’arborant fièrement à son bras.
Moi, son sac à main.
Quelques mots sur l’auteur :
Né à Alès en 1969, Bernard AFFLATET vit à Valliguières dans le Gard. Il enseigne les mathématiques, est rédacteur dans un grand groupe de diffusion et d’édition de contenus Web pour les entreprises, et consultant européen diplômé par le PassivHaus Institut.
Son premier roman, Mitania, a été réédité en 2017 par les Éditions du 38 et traduit en norvégien sous le titre Midtania.
Déjà paru, aux Éditions du 38 :
« Caverne, Les disparus du Val », Thriller/Fantastique (2015).
« Mitania, Au coeur de la Légende », SF/Anticipation/Post-Apo (2017).
« Chroniques Amasiennes », SF/Anticipation (2018). « L’enchantement de l’E-Book », Collection du Fou (2015) & « Chroniques Amasiennes », tirée du roman éponyme, sont deux nouvelles en téléchargement libre sur le blogue de l’auteur : www.bernardafflatet.com
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PRODUIT : Splendide Sac Femme Miu Miu.
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